L’hortithérapie

Le jardin

Un jardin de soin, ou jardin à visée thérapeutique, peut être considéré comme tel lorsqu’il est conçu de manière adaptée aux besoins d’une personnes ou d’un groupe de personnes spécifiques. Il peut s’adresser à des publics très variés et donc prendre de nombreuses formes mais demeure « un environnement dominé par les plantes, conçu pour faciliter l’interaction avec les éléments thérapeutiques de la nature » (American Horticultural Therapy Association).

Un potager surélevé ne suffit pas ! Le potentiel thérapeutique d’un jardin dépend de critères spécifiques afin d’êtres adapté aux bénéficiaires et aux objectifs. Certains pays adoptent même des labels de qualité afin de garantir le respect de ces critères, une bonne adaptation aux pathologies accompagnées et justifier d’éventuels soutiens financiers.

De plus, son entretien régulier et rigoureux est également primordial.

Le soin

L’hortithérapie (de hortus = jardin en latin et thérapie) consiste à utiliser le jardinage – ou le jardin – pour atteindre des objectifs thérapeutiques vérifiables chez des personnes diagnostiquées. 

Le jardinage thérapeutique utilise les végétaux et le jardinage dans un objectif de bien-être plus général.

Le terme de médiation végétale parfois utilisé montre bien le rôle des plantes et du végétal comme médiateurs dans un processus thérapeutique instaurant une relation différente avec sa santé et le personnel soignant et soutenant le rétablissement ou le bien-être des personnes.

Jardiner ne suffit pas ! L’hortithérapie devrait être pratiquée par une personne formée et les activités définies selon les bénéfices recherchés et se distingue donc du jardinage occupationnel. Une bonne planification permet d’ailleurs de proposer des activités en toute saison.

Utilisée dans les cliniques et hôpitaux de nombreux pays, elle constitue une véritable méthode thérapeutique complémentaire.  

L’hortithérapeute

L’hortithérapeute accompagne les personnes dans des activités adaptées de jardinage ou de contact avec les végétaux . En tant que membres d’une équipe de soins, il-elle planifie et conduit les interventions en ciblant les objectifs individuels et évalue les bénéfices. Ces interventions soutiennent les capacités existantes et aident les personnes à préserver ou améliorer leur santé.

Conformément aux divers cursus existants en Europe, un ou une hortithérapeute dispose d’une formation supérieure dans les domaines de la santé ou de la nature et d’une spécialisation en hortithérapie.  Les compétences d’un-e hortithérapeute reposent sur des connaissances 

  • en santé : définitions et concepts de base, compréhension des principales pathologies et adaptation, interaction avec les personnes, sécurité ;
  • en hortithérapie : relation à la nature, bénéfices de la nature sur la santé, végétaux et activités adaptés, planification et conduite d’ateliers, évaluation ;
  • en horticulture : connaissance des végétaux et des techniques de cultures, conception d’un jardin thérapeutique, maintenance et entretien, écologie de base.

Les bénéfices

L’impact positif de la nature sur la santé est pressenti depuis l’antiquité. Le développement actuel de l’hortithérapie se base toutefois sur des recherches scientifiques qui confirment, entre autres

  • réduire le stress,
  • améliorer la mobilité et de la motricité,
  • accélérer le rétablissement,
  • diminuer la prise de médicament,
  • faciliter les échanges sociaux,
  • améliorer l’apprentissage.

De plus, le jardin (ou le végétal) fonctionne comme médiateur et renverse les relations soignant(e)s – soigné(e)s, créant des conditions favorables au bien-être et au rétablissement.  

L’hortithérapie est véritablement une méthode thérapeutique complémentaire et non médicamenteuse. Elle s’inscrit donc parfaitement dans le développement d’un système de santé plus humain et plus durable.